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LUNDIS DE BRUXELLES

L’engagement de l’analyste face à la clinique de l’indicible : traumatismes et autres problématiques …

Patrick De Neuter, Vanessa Greindl et Didier Lestarquy
Bruxelles, les 1ers lundis du mois de 20h30 à 22h15
Au château Malou à Woluwé-Saint-Lambert
En présentiel et possibilité de visioconférence

ARGUMENT

S’il est bien connu que S. Freud a utilisé régulièrement la figure du chirurgien qui retire quelque chose dans le psychisme de l’analysant, nous avons été interpellés par l’usage de signifiants à connotation combattive, voire guerrière de sa pratique psychanalytique.

Il faut attendre « remémoration, répétition et perlaboration »[1] pour que le combat de l’analyste contre les résistances de l’analysant cède la place au travail de prise de connaissance et de perlaboration par l’analysant. À ce moment de la conception de l’analyse, S. Freud qualifie la tâche de l’analyste d’« épreuve de patience pour le médecin »[2]. Reconnaissons qu’il s’agit d’une toute autre position dans le travail.

Il est rafraîchissant de lire que « … réussissent le mieux, par contre, ces cas où l’on procède comme sans intention, où on se laisse surprendre par chaque tournant et qu’on affronte constamment sans prévention et sans présupposition »[3] .

Ce rappel nous permet de prendre appui sur cette remarque de S. Freud pour souligner l’importance de ce premier temps du transfert qui pourrait évoquer l’engagement de l’analyste dans le travail de la cure. Le désir de l’analyste qu’il y ait de l’analyse ne doit-il pas être décliné de différentes façons selon l’actualité du transfert de l’analysant qui s’adresse à lui ? 

Il nous est apparu que cette question de l’engagement se pose de façon d’autant plus aigüe lorsque l’analyste se trouve confronté à des éléments de l’ordre de « l’impossible à dire », de « ce qui ne cesse pas de ne pas s’écrire » (éléments du Réel) tels que rencontrés dans la clinique des traumatismes, des troubles psychosomatiques, …

La prise en compte de ce Réel ne nous concerne-t-il pas dans toute prise en charge, dans toute cure ? L’humain peut-il échapper à ces éléments du Réel, trace de l’essor de notre humanité en des temps où la sensorialité primait sur la prise dans le champ des signifiants ?

Si Lacan a pu dire que « … le langage avec sa structure préexiste à l’entrée qu’y fait chaque sujet à un moment de son développement mental ».[4]

Il est aussi intéressant de nous rappeler des mots de Françoise Dolto : « Les mots avec lesquels nous pensons, ont été, à l’origine, des mots et des groupes de mots qui ont accompagné des images du corps en contact avec le corps d’autrui »[5]

Cette année, les lundis de Bruxelles vous invitent à poursuivre la réflexion quant à un au-delà ou en-deçà du désir de l’analyste par l’entremise de l’engagement de l’analyste, de son désir qu’il puisse y avoir de l’analyse, ...

 

[1] S. Freud, « Remémoration, répétitions, perlaboration », Œuvres Complètes, tome XII, PUF, 1914, p 187 à 196
[2] Ibidem p 195
[3] S Freud, « conseils aux médecins dans leur pratique psychanalytique », Œuvres Complètes, tome XI, PUF, 1912, p 148
[4] J. Lacan, « l’instance de la lettre dans l’inconscient » (1957), Ecrits, Paris, 1966
[5] F. Dolto, « L’image inconsciente du corps », Éditions du Seuil, Paris, 1984, p …

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JournéeDateLieu
Woluwé SL, Château Malou
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