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Juillet 2025. Le mot du président

En ce début d’été, je suis très enthousiaste de vous présenter le programme de l’année 2025-2026. Dans le prolongement des mots précédents, nous proposerons l’an prochain de maintenir notre effort pour répondre, depuis le positionnement de la psychanalyse, de la commotion du monde contemporain : conflits armés, péril climatique, discrédit de la parole, etc.

Pour la psychanalyse, il s’agit d’en répondre par la ressource singulière et effective de la parole et d’un désir qui peut faire littoral. L’engagement est d’abord et avant tout dans l’espace transférentiel de la cure, mais non sans toucher au point vif de l’inconscient, point de réel et de jouissance, qui rejoint ce qui peut surgir plus ou moins violemment dans notre monde contemporain.

Les 22 et 23 novembre 2025, les journées d’étude s’attacheront à préciser les enjeux de l’affect, tant en analysant les différentes cristallisations ou déflagrations du symptôme que dans la politique clinique de la psychanalyse dans l’accueil des affects et la manière d’en faire un levier émancipateur. Parmi les conférenciers venus de l’étranger, nous accueillerons Vladimir Safatle, Hervé Castanet, Bernard Toboul et Claude-Noëlle Pickmann. Nous vous invitons à découvrir le programme complet.

Pour la journée d’ouverture, le 20 septembre, nous accueillerons Houchang Guilyardi pour aborder la thématique originale des psychoses organiques, renouant le dialogue entre la psychiatrie et la lecture psychanalytique des troubles.

Lors des deux Samedis de Bruxelles, nous toucherons à deux dimensions cliniques contemporaines, la discussion sur l’intrication du traumatisme et du fantasme depuis Freud (avec Isabelle Alfandary le 17 janvier 2026), et  la spécificité du rapport au réel et à la lettre, rayure/griffure/signature, dans la clinique de l’autisme (avec Jean-Michel Vivès le 28 mars 2026)

Lors des trois Samedis de Namur, sera proposée, avec Claude Schauder, une élaboration des apports de Françoise Dolto, en précisant la spécificité du travail psychanalytique avec les plus petits, avec les grands enfants et avec les adolescents.

Le cycle des conférences des Lundis de Bruxelles se poursuivra autour des enjeux de l’engagement du psychanalyste, en le rapportant cette année plus spécifiquement à la manière de faire face à l’indicible et au traumatisme.

À travers l’atelier enseignement, « Quelques concepts fondamentaux de la psychanalyse », nous souhaitons proposer les balises qui, entre docte ignorance et gai savoir, permettent l’orientation de la pratique et le soutien de l’acte analytique.

Quant aux différents ateliers, ils sont autant de mise au travail autour d’élaborations spécifiques.

  • Un atelier propose de repartir du dialogue entre les avancées cliniques de Lacan et la tradition philosophique, afin de dégager, de manière nouvelle et pour aujourd’hui, la conception du sujet, son étoffe de désir et l’acte de décision.
  • Deux ateliers proposent de poursuivre la lecture des enseignements de Lacan au travers des séminaires cruciaux portant d’une part sur l’identification qui « travaille en silence » et ne se confond pas avec les identités assurées (sém. IX), d’autre part sur l’angoisse et la constitution de l’objet a (Sém. X).
  • Deux ateliers partiront de dimensions cliniques spécifiques, l’un à partir du deuil originaire et autres deuils en tant qu’ils sont aussi au service de la vie, l’autre à partir de la dimension traumatique et de la construction du fantasme. Deux autres ateliers s’attacheront à explorer, pour l’un, ce qui opère dans la cure, pour l’autre, le maniement du transfert dans la clinique des psychoses. Enfin, un atelier, combiné avec une intervision et un temps d’écriture, propose une exploration des différentes figures de l’entre-deux sexuel ou générationnel.

Des espaces de mises à l’épreuve ensemble de notre écoute et nos interventions sont également proposés à travers les quatre intervisions, à Bruxelles, dans le Brabant Wallon et à La Louvière.

Dans le dialogue avec les autres associations, une nouvelle journée inter-associative est en cours de préparation pour le printemps 2026, dont les informations parviendront prochainement. Quant au dispositif Contrepoint, proposé conjointement avec l’École Belge de Psychanalyse, la première séance ouvrira les échanges autour d’une approche humaniste du vieillissement (15 octobre 2025, avec Chantal Dehon). La suite du programme sera bientôt disponible.

À travers les différentes activités proposées, Espace analytique Belgique propose de soutenir une approche singulière des affects et une spécificité de la parole engagée, susceptible de répondre de notre situation contemporaine et de nos pratiques.

Au plaisir de travailler ensemble dès la rentrée, je vous souhaite un très agréable été.

Antoine Masson, président de l’OA d'EaB